Les membres de l'Atelier

 

  • Yannick Barazer : Né dans l'Outre-Forêt alsacienne (Unteremwald) en 1969 avec un ancrage ascendant nord-finistérien. Un séjour marquant l'enfance de deux années à la corne de l'Afrique: Djibouti, porte de la Mer Rouge. Une adolescence chaotique au nord de l'Ile-de-France en bord d'Oise.Suivent une douzaine d'années d'errances psychédéliques fortement teintées de mysticisme naïf et brut entre la Rue et plusieurs séjours en Inde (deux années en tout) pour arriver à la trentaine en vallée de la Drôme [Diois, contreforts sud du Vercors, 5.31 Est/44.75 Nord]. Là je rencontre la géopoétique et amorce la conversion.
    Artiste plasticien, je situe publiquement ma démarche comme d'orientation géopoétique. Conscient de la discipline nécessaire à l'approche du monde ouvert, je conserve en formule-source ces mots de Kenneth White lors d'un premier entretien via courriel : «ni imaginaire, ni symbolisme, ni mythologie» : pour horizon une relation nue à la réalité physique, un corps à corps avec le monde.
    Espace/lumière [géométrie/couleur],
    Nord/Sud/Est/Ouest,
    calendrier luni-solaire,
    haut/bas, loin/près, chaud/froid,  avec la gamme entière des nuances,
    le trait, le pas, le souffle...
    La palette est riche, l'ascèse radicale: yoga géopoétique.
    Sur ce site un aperçu de mes créations: http://yannickbarazer.eu
  • Jean-Baptiste Bing. Né à Paris (France) en 1981, mon enfance a été marqué par les rives de Seine, les jardins et forêts d'Île-de-France, le foot de rue, les tribunes du Parc des Princes et les vacances dans les Vosges et sur l'estuaire de la Loire - déjà expérimentant la mise en tension des logiques de territoire et de réseau, de massif et de bassin versant. 
    Quelques voyages marquants, une vaste curiosité pour la littérature et la vulgarisation scientifique et deux séjours de volontariats en Indonésie (2006-08) et à Madagascar (2009-11) m'ont conduit à la recherche en géographie et aux interactions entre une population et les diverses composantes de son milieu : relations hommes-macaques à Gibraltar (maîtrise), ethnoéthologie cindynique sur le volcan Merapi (master), co-construction des savoirs agroforestiers à Java, Sumatra et Madagascar (thèse). En parallèle, une double pratique de l'écriture et du conte de tradition orale a débouché sur la publication de trois recueils de contes et nouvelles (éd. L'Harmattan) et d'un roman d'anticipation (ed. DDK Anticipation).
    Adepte d'une "géographie hors les murs" et de la transdisciplinarité, je poursuis actuellement mes travaux entre littoralité et oraliture, entre articles scientifiques, fictions et autres modes d'écriture, depuis le Morvan où je travaille à la direction de la Maison du Patrimoine Oral de Bourgogne.  
  • Simon Estrangin. Intéressé au monde, il pense dans ses jeunes années de formation que la géographie répondra à ses aspirations, mais plus il rencontre cette discipline plus sa perplexité croît. Alors que certains aspects finissent par le rebuter, un certain penchant pour le management territorial par exemple, il se familiarise peu à peu avec une géographie de plein vent qui l'enthousiasme et dont il suit les traces dans les récits de voyage ou les dessins et la peinture (A. Humboldt, E. Reclus, F. Schrader, P. Deffontaines, J.-P. Allix...). À son contact, et au contact du dehors auquel elle invite, observer le monde ne signifie plus seulement en faire une observation mais en avoir observance c'est-à-dire sentir que le monde a lieu et ne pas séparer sa propre existence de cette poétique. Commence alors le cheminement géopoétique. Il se consacre depuis plusieurs années à la pratique de l'aquarelle. Traversations sud-américaines, vers une géographie du voyage (2014) ; « En reconnaissance » dans Le Sourire d'Addis (2019), « Peindre, un terrain d'expérimentation pour la géographie ? » La Géographie, n°1572 (2019).
  • Lionel Marchetti :  compositeur français de musique concrète & improvisateur - électroniques diverses, Revox B77, synthétiseurs analogiques et numériques… & interprétation sur acousmonium.

    …ses compositions musicales sont considérées comme un véritable cinéma pour l’oreille…

    Parallèlement, Lionel Marchetti poursuit un travail d’écriture poétique ainsi qu’une approche théorique de la musique concrète et de l’art de l’utilisation du haut-parleur, de l’enregistrement, en tant qu’artiste praticien du genre

    Son livre La musique concrète de Michel Chion (Metamkine, 1998 - 320 pages) reste le plus remarqué.

    Il a également publié Haut-parleur, voix et miroir et L’idée de tournage sonore (Momeludies éditions, 2008 & 2009) ou encore : L’assiette bleue - l’image, le souffle, le gouffre… (éd. Les presses du réel & Les instants chavirés, in L’expérience de l’expérimentation - dir. Mathieu Saladin, 2015)

    Il aime reprendre, pour définir d’un trait son travail, cette formule de Kenneth White : « Concret ou abstrait ? J’aime l’abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s’affine aux frontières du vide. »

  • Régis Poulet : Tourné vers les sciences de l’immense comme l’astronomie (longtemps pratiquée dans une association) et la géologie (étudiée pendant quelques années à l’université) ; attiré par la beauté du vivant animal, notamment par les oiseaux qu’il aime photographier, par la complexité de l’humain dont il a étudié la littérature et les constructions mentales jusqu’à une thèse sur L’Orient : généalogie d’une illusion ou encore, plus léger, un Dictionnaire des idées reçues sur l’Orient et l’Asie ; amateur de grands espaces mais heureux d’arpenter des journées entières quelques ares — il cherche et il transmet à des gens de tous âges : c’est son métier et son temps libre, en face à face ou sur la toile. La géopoétique est dans ce paysage la pierre qui met en mouvement l’espace mental en toutes directions. Après avoir relancé l'Atelier du Rhône avec Yvan Dendievel en 2011, il est devenu président de l'Institut international de géopoétique en 2013 et a publié un livre d'entretiens avec Kenneth White : Panorama géopoétique (2014), un essai géopoétique sur l'art pariétal : Le vol du Harfang des neiges (2015) et un recueil de trois longs poèmes Planktos (2018)

 

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